Auto / Moto
Plus de 4.000 manifestants pour les 4X4, quads et motos sur les chemins
[ dimanche 20 novembre 2005, 17h10 - AFP ] - Plus de 4.000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche à Paris, Lyon et Toulouse pour dénoncer une circulaire de la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, qui prévoit la restriction de la circulation des véhicules tous terrains sur les chemins.
Ils étaient 3.000 à Paris à quitter la Tour Eiffel pour se rendre au ministère de l'Ecologie, où ils ont demandé, en vain, à être reçus et ont déposé 35.000 pétitions contre cette circulaire, ont assuré les organisateurs, le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) dans un communiqué.
A pied derrière un 4x4 et trois quads, les 400 personnes défilant à Lyon ont brandi des banderoles affirmant: "Olin, touche pas à nos chemins", "Non à l'intégrisme écologiste" ou encore "Non Mme Olin, en circulant sur vos chemins, on ne dérange pas les petits lapins", a constaté un journaliste de l'AFP.
Plusieurs motos-cross fermaient le cortège, composé presque exclusivement d'hommes, pour beaucoup en tenue de moto.
A Toulouse, 400 personnes selon la police, 1.000 selon les organisateurs, ont pique-niqué place du Capitole, avant de se diriger vers la préfecture pour y déposer une motion contre la circulaire. Une pancarte indiquait notamment "A pied, à cheval, en vélo, en quad ou en voiture, circuler est un droit".
Selon un porte-parole, Pierre Devaux, "les maires disposaient déjà de la possibilité d'interdire des chemins à certaines catégories de véhicules du code de la route, mais la circulaire introduit une discrimination notamment à l'encontre des 4X4".
La Fédération française de moto (FFM) a déposé un recours en excès de pouvoir auprès du Conseil d'Etat contre la circulaire publiée le 6 septembre, qui risque, selon elle, de limiter fortement la pratique de la moto verte en France.
La circulation des engins motorisés dans les espaces naturels est réglementée par la loi du 3 janvier 1991, qui limite la circulation des véhicules à moteur aux routes nationales, départementales et communales, ainsi qu'aux chemins carrossables, privés ou ruraux, à condition qu'ils ne fassent pas l'objet d'une interdiction de circuler.
Selon la nouvelle circulaire, "une voie doit être manifestement praticable par un véhicule de tourisme non spécialement adapté au tout terrain pour que la présomption d'ouverture existe". Les manifestants considèrent que cette formule donne un pouvoir subjectif trop important aux agents administratifs chargés de définir si un chemin est carrossable ou non.
© 2005 AFP